Le rôle de l’ASN, gendarme du nucléaire, en cas de situation d’urgence à la centrale de Golfech

Mis à jour le 21/03/2018

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est une autorité administrative indépendante qui assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, pour protéger les personnes et l’environnement des risques liés aux activités nucléaires civiles.

L’ASN dispose de onze divisions territoriales. La division de Bordeaux est en charge du contrôle des activités nucléaires dans le Sud-Ouest de la France, notamment des centrales nucléaires de Golfech (82), de Civaux (86) et du Blayais (33). Ses neuf inspecteurs de la sûreté nucléaire réalisent chaque année sur chaque site une vingtaine d’inspections, dont les conclusions sont ensuite publiées sur le site internet de l’ASN www.asn.fr. Les inspecteurs sont également chargés d’instruire les événements significatifs déclarés par les exploitants des centrales et de contrôler le bon déroulement des arrêts programmés des réacteurs pour maintenance et rechargement du combustible.

En cas de situation d’urgence sur une centrale nucléaire, l’ASN décline ses missions au travers de quatre axes majeurs :

  • s’assurer du bien-fondé des dispositions prises par l’exploitant ;
  • apporter son conseil au Gouvernement et au préfet du département concerné ;
  • participer à la diffusion de l’information ;
  • assurer la fonction d’autorité compétente dans le cadre des conventions internationales.

En pratique, lors de l’exercice du 27 mars 2018 à la centrale de Golfech, l’ASN gréera son centre de crise national à Montrouge, qui sera chargé d’analyser l’évolution de l’accident et d’évaluer ses conséquences prévisibles, sur la base des modélisations effectuées par son expert technique, l’IRSN. Le centre de crise national de l’ASN formulera des recommandations à destination de la préfecture de Tarn-et-Garonne sur les mesures de protection des populations à prendre dans le cadre du plan particulier d’intervention de la centrale.

Les inspecteurs de la division de Bordeaux seront eux fortement mobilisés au centre de crise de la préfecture de Tarn-et-Garonne pour conseiller le préfet et ses services sur les questions techniques relatives à la sûreté nucléaire et sur la communication de crise. Un inspecteur se rendra également à la centrale pour observer la gestion de la crise par l’exploitant et vérifier notamment la bonne transmission vers les pouvoirs publics de toutes les informations relatives à l’état de l’installation.

Dans le cadre de l’exercice de sécurité civile du 28 mars 2018, la division de Bordeaux de l’ASN sera également mobilisée auprès des préfectures de Tarn-et-Garonne et de Lot-et-Garonne pour les aider à travailler sur la gestion de "l’après-accident nucléaire".

Hermine Durand, chef de la subdivision territoriale ASN